J’ai toujours trouvé la classe de moine un peu décalé dans les univers classiques de D&D ou de Pathfinder. Il est en effet difficile, en regardant sa mécanique, de le percevoir autrement que comme un pratiquant d’art martiaux oriental. Dans le monde de Golarion, il est donc parfaitement à sa place dans une campagne se déroulant en Tian Xia, mais nettement moins dans une aventure prenant place en Avistan. Les règles suivantes visent donc notamment à rendre le moine plus cohérent dans univers médiéval occidental.

Augmentation du dé de vie

Cette règle (qui n’a pour le coup rien à voir avec la cohérence du moine) part d’un constat très simple. Si on le compare aux autres classes utilisant le D8 comme dé de vie, on remarque que le moine n’a pas de sort, ni de nombreux points de compétences. De plus, il n’a pas de réelle option de combat à distance, à l’inverse des lanceurs de sorts, ou même du roublard dont les attaques sournoises ont une portée de 9 mètres. Dans les faits, il est assez comparables sur ces différents points au guerrier ou au barbare.

Dans mes campagnes, le moine utilise donc le D10 au lieu du D8 comme dé de vie.

Classe religieuse

Si on s’en réfère à la définition du moine, il s’agit normalement d’individu religieux, un aspect qui me semblait intéressant à remettre au centre de la classe. Dans ma conception du monde de Golarion, les moines sont des adorateurs d’une divinité, vivant en communauté à l’écart du monde afin d’améliorer leurs corps et leurs esprit au travers de leur foi. Les prêtres et les paladins sont récompensés de leur dévotion par des sorts, les moines reçoivent en échange leurs capacités physiques extraordinaires, ainsi que leur volonté de fer.

Tous les moines doivent choisir une divinité tutélaire, qui doit être d’alignement Loyal ou Neutre sur l’axe Loi-Chaos. Le mode de vie ascétique des moines s’accorderait en effet bien mal avec la vénération d’une divinité Chaotique. Les moines des divinités d’alignement Bon agissent généralement comme des protecteurs du peuple, tandis que ceux des divinités d’alignement Neutre et Mauvais peuvent servir de police secrète ou d’assassin. Dans tous les cas, les moines excellent dans les rôles où ils peuvent se fondre parmi le peuple. Les moines des divinités d’alignement Neutre strict, comme Gozreh ou Pharasma, sont généralement moins concernés par les affaires des mortels et vivent davantage coupés du monde.

Par ailleurs, les points de ki sont renommés points de foi.

Armes de moine

Dans un univers médiéval occidental (comme l’Avistan), certaines armes, comme le nunchaku ou le shuriken n’ont pas vraiment de raison d’être. Pour cette raison, la dague, l’épée courte, la hachette, l’épée longue et le couteau de lancer (arme infligeant 1d3 de dégâts, avec une portée de base de 6 mètres) deviennent des armes de moine, ce qui les rend utilisable dans le cadre d’un déluge de coups.

Cette règle vient appuyer le fait que les moines sont habitués à se mêler facilement au peuple, et qu’ils apprennent à utiliser des armes qu’ils sont à peu près certains de trouver partout.